"Engagé à stopper la tuberculose", était
le thème de la dernière journée mondiale de lutte contre la tuberculose. En fait elle a été célébrée le 25 mars 2008.
Cette maladie n'appartient malheureusement pas au passé. tenez par exemple ces chiffres :
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9 millions de personnes sont atteintes chaque année,
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plus d'un million et demi d'entre eux succombent à la maladie.
Voilà ! des résultats qui l'adjuge le rang de fléau.
Pour les experts, c'est clair, il s'agit d'une urgence de santé
publique, tant il vrai que la tuberculose est entravée par un certain
nombre d'obstacles:
Premièrement, les formes résistantes de la maladie. Un demi-million de nouveaux cas sont recensés chaque année. Ces formes sont très difficiles à soigner, puisqu'elles sont
insensibles aux deux antibiotiques majeurs.
Dans ce cas on utilise des médicaments plus chers, moins efficaces et
aux effets secondaires lourds. Sans parler de la durée du traitement
qui s'allonge: deux ans au lieu de 6 mois comme c'est
le cas pour une tuberculose classique.
Des formes dites ultra-résistantes sont même apparues et celles-ci, pour les traiter, quasiment aucun médicament à ce jour.
Autre problème de taille: le sida.
L'interaction entre le VIH et la tuberculose a des effets dévastateurs.
En effet, les personnes séropositives ont le plus de risques de développer la tuberculose, car leurs défenses immunitaires sont
affaiblies. Résultat: la tuberculose est première cause de mortalité pour les personnes infectées par le VIH.
D'autres part,
la recherche a été complètement délaissée ces 40 dernières années, la
tuberculose étant devenue une maladie des pays pauvres. les outils de
diagnostic ne sont pas toujours adaptés, les traitements sont longs et
contraignants, et le vaccin, puisqu'il y en a un, ne protège pas contre toutes les formes de la maladie.
Toute fois, depuis peu, la communauté internationale a commencé à se
mobiliser, et la recherche a été relancée. La prise de conscience est
réelle, mais elle a été bien tardive.